Description

La concession remontant à 1914 a été cédée à la Ville en 2003. La Ville a repris la concession pour rappeler la mémoire de Charles Brandebourg, un des premiers photographes prenant la Ville de Luxembourg en objet de ces images.

Les origines de la sépulture remontent à la famille de Jean Elsen, (1808-1871), commissaire de police de la Ville de Luxembourg. Il était marié à Catherine Orianne (1828-1884). De ce mariage sont issues Marie Elsen (1854-1911), décédée en célibataire et Ottilie Elsen (1851-1914). Ottilie avait épousé Charles Brandebourg (19.12.1851-16.11.1906), fils du photographe Charles Brandebourg qui exploitait son atelier photographique à Clausen de 1863 à 1881 et neveu de l’artiste peintre et photographe Pierre Brandebourg (1824-1878) . Du mariage de Charles avec Ottilie est issue Cathérine-Ottilie Brandebourg (1880-1909) et Jean Robert (1882/1883) inhumé dans le même caveau. Charles Brandebourg travaillait depuis 1874 dans l’atelier de son père. Il allait reprendre l’enseigne à son nom en 1881. Il s’établit au Marché-aux-Poissons. Il se fit rapidement un grand nom par la réalisation de portraits grandeur nature, qui d’ailleurs allaient servir de modèle pour réaliser des peintures dans les choeurs d’églises. Les plus belles vues de l’ancienne forteresse en voie de démantèlement portent sa signature. A partir de 1889, il portait le titre de photographe de la Cour. En 1891, il réalisa une magnifique collection de vues sur la ville de Luxembourg désormais ouverte et de ses environs. Ces clichés font encore aujourd’hui la richesse de la photothèque de la Ville de Luxembourg et des collections du Musée Dräi Eechelen. En 1893 il établit son enseigne dans une villa face au monument de la Princesse Henri.

Le monument date probablement de la première inhumation en 1871. Il est constitué de granit belge. Il s’agit d’un cénotaphe qui s’élève au centre de la concession limitée par un cadre en soubassement. Le monument ne présente pas de croix ou insigne religieux, à part l’acronyme R.I.P. et un bénitier. La face arrière comporte l’inscription « concession à perpétuité », une possibilité instituée en 1804 pour acquérir une concession à terme. Ces dispositions furent revues en 1972 par un droit de renouvellement de la concession après une période déterminée.  Le monument n’est pas signé par un artiste sculpteur ou marbrier. Le long du cénotaphe sont aménagés des patères pour accrocher des couronnes.