Date

du 12.07 à 19:00
au 10.08 à 19:00 - 2024

Place

Reuter Bausch Art Gallery
rue Notre Dame
2240 Luxembourg

‘Un été coloré’ regroupe 19 de nos artistes, ainsi que de nouveaux artistes au sein de notre galerie. Chaque artiste expose l’une de ses oeuvres, peu importe la technique et le support.

 

Ci-dessous une courte biographie sur chaque artiste.

 

 

CHRISTIAN ASCHMAN

 

Né au Luxembourg en 1966, Christian Aschman vit et travaille au Luxembourg.

 

Christian est un photographe indépendant qui a participé à d’innombrables séances de photos pour des défilés de mode, des portraits et des photographies de commande représentant des villes, des chantiers de construction et diverses architectures.

 

Variant la façon dont il expose ses images - il les colle parfois sur des affiches dans des lieux publics dans les rues de Paris ou les expose déconstruites - il a décidé cette fois-ci de montrer l’image dans son intégralité. Neuf ans après leur date de prise de vue, ces photographies aux formes simples constituent un corpus d’images qui peuvent être placées de manière aléatoire dans l’espace.Dans une conversation avec Christian Aschman, le critique Stéphane Léger a fait la déclaration suivante : «Lorsque je regarde votre production photographique dans les métropoles et capitales du monde depuis près de vingt ans, je ne peux la qualifier de photographie d’architecture, même si cette dernière en constitue la substance ou la matière. J’ai aussi le sentiment que ces formes simples que vous photographiez depuis longtemps ne s’épuisent pas, qu’elles ouvrent dans leur simplicité une multiplicité de regards dans un continuum temporel».

 

 

SACHA CAMBIER DE MONTRAVEL

 

Originaire de Liège, Sacha Cambier de Montravel a entrepris dans un premier temps des études de dessins à La Cambre à Bruxelles, par la suite il s’est rendu aux Beaux-Arts de Paris où ses pratiques artistiques se sont variées dans la peinture, l’installation et le volume. Plongé depuis de longues années dans une quête philosophique, historique et littéraire de la violence et de l’érotisme, il cherche à présent à formuler une pensée qui se veut l’héritière plastique de la pensée de Georges Bataille, mais également de Nietzche et de Sade ainsi que d’autres penseurs ayant façonné son imaginaire et ses propos.

 

CLÉMENT DAVOUT

 

Clément Davout peint des ombres de plantes. Dans un court texte de présentation de son travail, il écrit qu’il pratique une peinture « à tendance figurative ». L’expression est remarquable, elle situe l’œuvre dans un entre deux, une zone grise. L’ombre en effet n’est pas le motif lui-même mais déjà̀ sa projection. Celles peintes par Clément Davout sont diffuses, évanescentes, mobiles, elles ne relèvent donc moins du dessin que de « la matière qui aspire à la forme » selon les mots d’Hubert Damisch au sujet du nuage.

 

L’artiste, qui a supprimé le noir de sa palette, associe ces ombres à un fond peint dans les mêmes nuances de couleurs et dont les variations restituent une luminosité́ diaphane. On pourrait songer que Clément Davout peint la peinture. On pourrait inversement s’attarder sur le sujet de ces œuvres, le choix de cette nature domestiquée qui renvoie à l’environnement immédiat dans sa simplicité́ et sa banalité́. Mais l’essentiel est peut davantage dans la tension que produit cette démarche avec l’image. Travaillant à l’aide de photographies, ces ombres projetées deviennent vibrations colorées de la matière picturale, elles sont ensuite inscrites comme un fragment dans une surface dont la couleur correspond, en peinture, à un nuancier obtenu en plaçant l’œuvre sur Instagram. Dans ces aller et retour, il est bien question de ramener dans la peinture ce qui pourrait n’être qu’image avec le régime de diffusion qui la définit actuellement.

 

On comprend alors à quel point cette pratique est inscrite dans l’aujourd’hui comme une forme de résistance discrète. Dans un monde qui revendique la transparence, où chacun s’en fait acteur par les réseaux sociaux et ou prévaut un rapport univoque aux choses, le choix de l’ombre ne peut qu’interpeller. C’est le choix du trouble et de l’incertain, du refoulé et de l’insaisissable.

 

Romain Mathieu (Après école Biennale Artpress)

 

JOÃO FREITAS

 

Le travail de João Freitas est en lien avec la notion de trace, d’usure, de temps, traitant tels des écorchés les structures qui lui servent de support : papiers, cartons, tissus, papiers de verre, bois, etc..., l’intention de l’artiste étant de violenter doucement la matière pour lui faire dire, avouer quelque chose d’insaisissable, comme une planche d’anatomie dévoile les véritables structures et composantes d’un organisme.

 

Il y a chez Freitas une volonté de révéler, de soulever la matière, de lui donner un sens mystique par la révélation de ses arcanes et de ses mutations, comme le travail de l’alchimiste transmute les matières en éthers, vapeurs et autres essences.

 

João Freitas est de ces artistes qui apprennent de leur propre travail. Rien ne semble décidé au départ de ses dissections ; il trouve en cherchant, tel un archéologue qui dégage l’objet enfoui. En esthète apprenti, sensible et attentif, il cherche dans ces artefacts des combinatoires illimitées d’effets et de jeux, générant une infinie poésie qui n’exclut pas la violence. Et à ce titre, dans ce rapport tout à la fois brutal et suave à la matière, il arrive à nous faire entrer en résonance avec ces ineffables questions de temps, de tangible, de présence, devenant dans son creuset, une matière durable, touchante et immanente.

 

NINA GROSS

 

La pratique artistique de Nina Gross traite de l’anthropologie et questionne la façon dont nous nous relions aux objets de notre vie quotidienne. Les objets banals et évidents, comme les fourches et les cuillères, sont isolés du contexte de leur usage culturel et traduits en petits tableaux. Comme un film encore,elle arrête le récit et la routine dans laquelle ils sont utilisés. Les coups de pinceau économiques font allusion à Alex Katz et reflètent la force de la peinture pour représenter les textures et les surfaces.

 

L’observation, le dessin et l’œil photographique attirent les objets dans les natures mortes. La distance permet à leur histoire de sortir et transforme les outils de cuisine en images fragmentées, plus abstraites. Il déclenche notre association pour le sens des choses dépend de leur utilisation. En ce sens, les outils de cuisine peuvent avoir des emplois ambigus selon les intentions des utilisateurs. Le couteau, par exemple, peut être à la fois un outil domestique et dangereux.

 

Les scènes de salle de bain explorent les routines de lavage et les activités qui sont visibles dans le miroir mais physiquement incompatibles. Il se demande où commence l’illusion et quel élément de l’image peut être pris pour réel. Amour relation de haine dépeint l’entre l’espace du savon et le robinet d’eau. Les deux ne peuvent pas être utilisés avec l’autre près.

 

LINA HÉDO

 

Lina Hédo, née en 1999, est une artiste luxembourgeoise en herbe. Diplômée des beaux-arts de Paris, son travail artistique représente un vaisseau à travers lequel elle communique des émotions puissantes.

Au cœur de son expression artistique se trouve un lien fort avec la figure humaine et ses émotions. À travers le médium qu’elle a choisi, la peinture, elle cherche à créer un dialogue entre la figuration et l’abstraction. En plaçant la figure humaine au centre de ses créations artistiques, elle cherche à établir un lien émotionnel entre l’œuvre d’art et l’observateur. Souvent non genrées, les figures exposées restent anonymes et ouvertes à l’interprétation. Privilégiant l’expression à la perfection, son approche créative intuitive est marquée par l’utilisation de couleurs et de coups de pinceau audacieux.

 

JULIEN HÜBSCH

 

Julien Hübsch (*1995) a été diplômé de la classe Expanded Painting de Shannon Bool à la Kunsthochschule Mainz en juillet 2023.

 

Dans son travail artistique, il explore les espaces urbains et le paysage urbain altéré, s’inscrivant dans le mouvement artistique du post-vandalisme. Hübsch est particulièrement attiré par les traces quotidiennes créées par l’homme. Il traduit abstraitement ce qu’il observe dans son travail, en se concentrant sur le résultat esthétique lorsqu’il supprime le contexte de ces «traces quotidiennes».

 

Les matériaux jouent un rôle prépondérant et servent de point de départ à ses concepts. Ses œuvres se présentent sous diverses formes : installations, assemblages, peinture élargie et sculpture, ce qui fait de lui un artiste multimédia. Ses œuvres sont ancrées dans le mouvement du post-vandalisme et reflètent souvent l’esthétique brute des interventions urbaines telles que les graffitis, le vandalisme, les protestations et les actions artistiques illégales.

 

Hübsch s’inspire des interventions urbaines et de la réaction de la société au vandalisme. Les sites abandonnés et les non-lieux l’inspirent également. Ces lieux, dépourvus d’intention artistique, l’incitent à observer les compositions abstraites que l’on trouve par inadvertance dans les espaces urbains.

 

UGO LI

 

Né en 1987 à Paris, Ugo Li vit et travaille à Paris, France.

 

L’improvisation est au cœur du travail de Ugo Li. Le temps est son allié et la peinture s’impose à lui telle une injonction. Elle dicte son trait de pinceau. Son travail se situe hors abstraction ou figuration. Ses peintures sont le résultat d’un processus d’expériences, une manière de transposer physiquement des représentations accumulées dans sa mémoire. Il peut s’agir de la retranscription d’émotions ponctuelles et ontologiques, ou d’évènements précis liés à son vécu : L’autobiographie est très proche, et balaye l’essentiel de son travail.

 

Sa pratique de la peinture s’inscrit aussi dans le temps nécessaire pour exécuter un tableau avec ses multiples couches déposées successivement sur la toile. Il repasse, barre, efface, rature, pour ne laisser, le plus souvent, qu’une infime partie du dessin initial. Ce processus tend à atteindre l’expression de la peinture, comme dialogue, une quête d’émotion picturale.

 

Les déambulations sur la toile provoquent l’éclatement par la multiplication des éléments et des couleurs, avant d’offrir une nouvelle cohérence visuelle. Chaque tableau est une surface voire une scène sur laquelle se déroule une mécanique ouverte dont les règles ne sont en rien posées à l’avance : les motifs suivent la loi des associations de formes et d’idées, ils se transforment sans cesse. Sur certaines de ses peintures, il joue avec les signes, les mots, des images isolées. Ainsi les signes se taisent, ils ne disent rien, ils ne veulent annoncer aucune piste quelconque, ce sont des éléments picturaux ou plutôt une sorte de zapping pictural dont le décryptage global appartient à chaque spectateur.

 

CATHERINE LORENT

 

Catherine Lorent est née en 1977 à Munich, en Allemagne, elle vit et travaille à Berlin, en Allemagne.

 

 Elle a exposé en Allemagne, en France, aux Pays-Bas, en Suisse, en Autriche et au Luxembourg et a obtenu le Prix d’encouragement Jeunes Artistes 2005 et le Prix Révélation 2011 du ministère de la Culture au Luxembourg, elle a aussi représenté le Luxembourg au Prix Robert Schuman en 2011. Récompensée en 2021 du Prix Grand-Duc Adolphe, Catherine Lorent est depuis bien longtemps l’une des artistes consacrés du pays.

 

Bien que son atelier soit installé depuis plus de quinze ans à Berlin, Lorent ne décline pas sa vie d’artiste dans un « quelque part », mais plutôt dans un « univers » liant musique post-punk et arts visuels contemporains, à l’instar de ses frasques sous son projet musical Gran Horno et de certains de ses projets artistiques au long court tel que Relegation, initié pour son occupation du Pavillon du Luxembourg, lors de la 55e Biennale d’Art de Venise en 2013. Depuis le début de ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Karlsruhe, l’artiste n’a eu de cesse que de parfaire une éducation artistique exemplaire, tout en déconstruisant ces préceptes à grand coup de fusion entre art et musique, abstraction et figuration, références pointues et clin d’œil pop, impro’ et concept. Lorent veut faire entrer les spectateurs dans l’échange, avide de faire s’entrechoquer traditions culturelles et élucubrations artistiques.

 

CHANTAL MAQUET

 

Né en 1982 au Luxembourg. Vit à Hambourg.

 

Chantal Maquet est une artiste pluridisciplinaire qui se consacre principalement au dessin et à la peinture. Le point de départ de son travail artistique est une réflexion sur les clichés des rôles féminins et leur dépassement. Elle examine les modèles de comportement individuels et collectifs qui façonnent la dynamique sociale. Dans ses œuvres figuratives, les couleurs sont détachées des références réelles. Des combinaisons de couleurs inattendues soulignent les humeurs et modifient l’atmosphère des scènes représentées. La méfiance à l’égard des premières impressions est renforcée par le cadre poétique fixé par les titres des œuvres. Dans ses expositions, Chantal Maquet associe la peinture à des œuvres vidéo et à des installations sonores interactives.

 

ÀLVARO MARZÀN

 

Mon travail artistique se concentre sur la peinture, autour des sujets tels que la recherche universelle d’identité ou le besoin intrinsèque de l’être humain de comprendre sa propre nature et de s’interroger sur le sens ultime de ce qui l’entoure. C’est à partir d’un profond engagement pour la peinture et la création contemporaine que je propose un monde entre le physique et le métaphysique, extravagant et mystérieux, passionnément irréel, qui peut offrir depuis sa surfa- ce distordue un reflet éphémère de tout ce qui nous est invisible.

 

Mes images émanent du subconscient, que je considère comme un espace abstrait, le lieu du pré-langage. Là où les choses n’ont pas de sens fonctionnel assigné et là où l’imagina\on a un rôle fondamental. De mon point de vue, c’est l’espace de l’Enfant qui joue à comprendre son environnement en inventant ses propres règles. Dans cet espace, je trouve des éléments qui se transforment constamment les uns dans les autres et qui ont une forte valeur symbolique. Le corps, le féminin, le masculin, l’animal, la nature, la conscience. Ils construisent entre eux un récit pictural dynamique et allégorique. Par une recherche honnête, j’espère trouver de vrais éléments.

 

Comme matériel, j’utilise la peinture pour sa capacité à définir des scénarios et des situations avec ses propres règles, des univers inclusifs totalement cohérents, que je propose comme une analogie avec notre capacité à créer nos propres réalités. De cette façon, mon travail revendique également la peinture comme moyen de création contemporaine. À travers la matière, la forme et la couleur, elle affirme sa valeur sémantique; sa capacité à établir un langage et une communication non verbale parfaitement efficiente. Un véhicule extraordinairement poétique du processus de pensée capable de faire appel à la part purement émotionnelle de notre esprit.

 

MINH PHUONG NGUYEN

 

Née en 1999 à Bitburg, Allemagne

 

« Ayant grandi entre les cultures allemande et vietnamienne, j’aborde dans mon processus artistique les questions de mon origine, de mon enfance et de mon identité. Ce faisant, je suis toujours en réflexion critique avec la société et mon environnement : Comment est-ce que je comprends la culture dans laquelle j’ai grandi ? Dans quelle mesure me définit-elle et jusqu’à quel point je la laisse s’approcher de moi ? Ces questions représentent des approches pour mon travail et sont formatrices pour mon propre développement passé et futur. Je transforme ma propre dynamique et mon pouvoir créatif en formes et mouvements rapides. J’utilise pour cela la peinture, le dessin et l’installation. Je suis fasciné par les surfaces, les reflets et les reflets lumineux qui en résultent, que je décompose dans ma pensée et dans ma réalisation artistique de manière analytique, mais aussi métaphorique. J’essaie de combiner des formes et des mouvements abstraits, qui pour moi peuvent véhiculer une grande variété d’émotions en fonction de la situation, avec le figuratif. Ces éléments constituent donc également une partie importante de mon travail, dans lequel j’unis le monde intermédiaire du tangible et de l’intangible.» Minh Phương Nguyễn

 

JIM PEIFFER

 

Jim Peiffer est né le 11 août 1987, il est diplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre à Bruxelles. Ses œuvres font partie de différentes collections privées au niveau national et international.

 

Jim Peiffer propose dans ses œuvres un mode de composition dans lequel l’artiste est le sujet ou l’acteur et l’objet présent ou absent. Ses œuvres sont peintes, dessinées ou sculptées sur bois, toile ou encore sur divers autres supports, à l’aide de différents mediums.

 

“L’étrange bateau, le coussin protecteur sous la tête, renvoient à des lots d’images royales où, dans la plupart des « civilisations », la tête des défunts repose sur un coussin de distinction. Le bateau est à la fois un tombeau et un sarcophage. On songe évidemment aux bateaux vikings conservés dans des musées scandinaves, à la représentation de la mer chez les Kwakiutl : un fleuve coulant vers le Nord où s’ouvre le monde souterrain et où les âmes mortes se joignent aux esprits surnaturels… 

Les mondes sans cesse créés et recréés de Jim Peiffer nous convient mêmement à une « circumnavigation », dans un aller vers ces pôles où se confondraient, salvateurs, les temps différenciés de l’histoire et du vécu. D’où peut-être cette sensation dérangeante et visuellement apaisante de la ténuité du passage de l’enfance à l’âge adulte. Car ce corps emprunté à de rudes sculptures « primitivistes » nous reconduit, dans le même temps, vers d’innombrables représentations de la prime enfance dont, par exemple, celle de l’Enfant Jésus emmailloté de Giotto. Les nouveau-nés emmaillotés y sont, comme la figure couchée de Jim Peiffer, littéralement enserrés, emprisonnés, comme dans une camisole de force, dans leurs langes, c’est-à-dire dans l’enfermement socialement convenable de la civitas humaine. On glisse ainsi, dans cette installation, d’un registre iconographique à un autre…

Les deux peintures, enfin, jointes par Jim Peiffer à cet ensemble en renforcent le sens et la portée : l’une fait surgir des têtes inquiétantes de l’obscurité noire d’un fond immatériel ; l’autre déverse, débarque, d’une étrange « voiture bateau » quasiment toutes les créatures à préserver de la planète. Une arche de Noé transcendant le désastre et le voyage vers l’infini de l’océan ?” Bernard Ceysson

 

PIT RIEWER

 

Dans ma pratique artistique, je déconstruis des images tirées de mes archives personnelles, dans le but de capturer l’énergie dynamique et l’atmosphère cinématographique d’instants fugaces.

De nombreuses photographies qui servent de point de départ à mes peintures représentent des scènes nocturnes, souvent floues et énigmatiques. Ces instantanés, nés d’une impulsion picturale, manquent d’informations et de détails définitifs, ce qui permet de les interpréter et de les reconstruire. Je m’intéresse à l’ambiguïté et à l’incomplétude inhérentes à ces photographies, qui offrent la possibilité de compléter une image comme seule la peinture peut le faire.

seule la peinture peut le faire.

 

S’inspirant de mon profond intérêt pour l’impressionnisme et l’expressionnisme abstrait, la surface agit comme une scène sur laquelle les coups de pinceau, souvent limités aux directions horizontales et verticales, sont projetés. Le coup de pinceau et le geste sont essentiels pour créer un rythme et une énergie qui s’apparentent à la cadence de la musique. C’est grâce à ce processus méticuleux et à l’utilisation de couleurs vives que les images s’éloignent de la photographie de référence et deviennent des peintures indépendantes.

 

Dans mon travail, je crée des récits atmosphériques qui rappellent la narration visuelle dans les films. Grâce à des gestes répétitifs et à une approche formaliste, j’explore la nature éphémère des moments, transformant des espaces plats en compositions aux couleurs vibrantes qui évoquent la contemplation et l’émotion. En embrassant et en acceptant l’abstraction, je m’efforce de créer des œuvres qui évoquent un sentiment de profondeur émotionnelle et de mélancolie intemporelle.

 

ROLAND SCHAULS

 

L’artiste luxembourgeois Roland Schauls est reconnu à l’échelle internationale pour ses œuvres d’art. Il a achevé ses études artistiques à l’Académie des Beaux-Arts de l’État de Stuttgart, et aujourd’hui, il mène sa vie artistique entre le Luxembourg voisin et la ville de Stuttgart. L’œuvre la plus emblématique de Schauls est sans conteste «Portrait Society», dans laquelle il a revisité et réinterprété 504 portraits de maîtres anciens.

 

Le portrait est devenu le sujet central de l’œuvre de cet artiste, qu’il aborde tant par le biais de portraits individuels que de compositions de groupes. Il vise à offrir à ses créations une large gamme d’interprétations, souhaitant que le spectateur perçoive la peinture pour elle-même, au-delà de toute représentation illustrative. Les titres de ses œuvres portent une touche d’ironie, incitant le spectateur à imaginer sa propre histoire derrière les sujets représentés.

 

Les créations de Schauls évoquent l’avant-garde artistique du début du XXe siècle, tout en présentant des éléments contemporains. On y découvre des éléments de mobilier moderne d’un côté et des habits actuels de l’autre. Ses tableaux sont riches en détails, dont une conception spatiale initialement déroutante, jouant habilement avec les habitudes visuelles du spectateur. Cela rappelle l’abstraction figurative des débuts de la modernité, où l’objet de l’image reste discernable.

 

Un autre aspect intrigant de son travail est la transition entre des lignes claires et un style plus libre. Schauls utilise l’acrylique et le charbon de bois sur toile pour ses créations, offrant ainsi une grande variété visuelle. Grâce à l’utilisation de couleurs vives, ses œuvres ont souvent le pouvoir de susciter une humeur positive chez le spectateur, transformant ainsi son expérience.

 

ARNY SCHMIT

 

Né en 1959 à Wiltz au Luxembourg, Arny Schmit vit et travaille au Luxembourg. Pour la réalisation de ses œuvres, l’artiste utilise du carton multicouche comme support afin de pouvoir créer une troisième dimension à son univers. Ses paysages naturels sauvages et monochromes oscillent entre la réalité et la fantaisie. Ses peintures sont des impressions réelles de la nature et non de simples copies de cartes postales. L’artiste trouve son inspiration principalement par l’observation de la nature en elle-même. La nature est source d’inspiration et témoin du parcours de vie, du transitoire et de la renaissance ; autant de thèmes qui font partie du travail de l’artiste. Les peintures de Arny Schmit sont construites sous forme de collages, des fragments thématiques y étant réassemblés pour former un dialogue, une synergie, une composition de différents éléments à différents niveaux.

 

Urbanisme, modernité et civilisation y sont représentés par des lumières LED. Celles-ci créent à la fois un rapport avec l’espace en sortant du cadre de la peinture, mais contrastent également par leur rectitude avec la nature indomptée qui y est représentée ainsi qu’avec le carton, qui, lui, constitue un matériau jetable par excellence de notre société. Arny Schmit adore les opposés : claire et obscur, naturel et ornements artificiels, image et réalité, nature et industrie. Avec l’œuvre qu’il a créée pour le Prix d’Art Robert Schuman, Arny Schmit joue à nouveau avec les contrastes ; des formes géométriques s’opposent à des formes organiques du paysage, ainsi qu’avec les ornements du carrelage. Il utilise des néons pour mettre en évidence le contraste entre les formes rigides créées par l’homme et les formes naturelles, la nature est donc entremêlée à l’empreinte humaine. L’artiste réfère à la présence humaine dans l’œuvre sans y être vraiment représentée.  

 

VALENTIN VAN DER MEULEN

 

Né en 1979 à Lille, Valentin van der Meulen vit et travaille à Paris.

 

L’artiste est représenté depuis plusieurs années par des galeries à Zurich, Salzbourg, Hambourg et Paris. On retrouve son travail dans des expositions institutionnelles telle que «Bribes» à la Maison des Arts de Malakoff, «Untitled» au Château de Bussy Rabutin en collaboration avec le centre des Monuments Nationaux, ou encore «Free» au Drawing Lab à Paris en 2018. Il a été exposé sur des foires telles que Drawing Now, Kunst Zurich, Art Fair Cologne ou Art Paris.

 

«C’est dans sa capacité à conjuguer le projet graphique à l’image choisie que Valentin van der Meulen révèle sa maîtrise du dessin : la même force qui se dégage du dessin se trouve dans le geste et le regard. Souvent les dessins de sculpteurs témoignent de leurs manières de traiter la pierre, le bois, l’on pense ici à Baselitz ou Dodeigne. Un même poids de la main s’imprime dans la matière. Valentin van der Meulen n’est pas sculpteur, pourtant son dessin parvient à conférer à l’image une présence tangible dans l’espace.» Paul Hervé Parsy, Commissaire et ancien directeur du Château D’Oiron et des Collections du Centre Georges Pompidou, Paris, France

 

Présent dans plusieurs collections privées en France et à l’étranger tel que la Fondation Francés, son travail interroge les limites de l’image et du dessin à travers les notions d’altération, d’espace, de temps, d’histoire, ou de construction de l’identité.

 

PASCAL VILCOLLET

 

Né en 1979 à Melun, France, Pascal Vilcollet vit et travaille à Paris.

 

Dans son art, il y a d’abord une volonté d’immersion dans un territoire défini par l’atelier. L’atelier tient une place fondamentale dans la réalisation de ses toiles. Pascal cartographie son espace de travail en appliquant un langage pictural sur une surface vierge. Il circule autour de la toile et intervient en créant différentes strates pour créer une perspective.

 

Dans un second temps, cette notion de perspective s’élargit pour faire appel à ses souvenirs, sa mémoire, ses références. Il crée un langage visuel avec des symboles et des couleurs, des dégradés de la matière. Un mélange d’expressionisme et d’abstraction, souvent sur de grands formats. Il s’inspire autant du monde de la Jeunesse que d’artistes comme Cy Twombly, Willem de Kooning, Philip Guston, Pierre Alechinsky.

 

Malgré l’aspect non figuratif de son travail, les formes, les couleurs et la composition lui permettent d’induire une hiérarchie, une distance qui produisent un sentiment de proximité́. Il recherche les textures, les matières, les accidents, les réactions des différentes couches de peinture à l’huile sur la toile.

 

Cela lui permet de donner de la consistance à une toile vierge, de lui donner vie.

 

 

Détails date et heures

Vendredi 2024
12.07 à 19:00 au 10.08