Description

La concession remontant à 1913 a été cédée à la Ville de Luxembourg en 2003. Elle rappelle la mémoire d’une famille de pionniers industriels au Luxembourg.

La concession a été ouverte en 1913 à la suite du décès de Anne-Marie Sophie Crocius (1851-1913) épouse de Jean Knaff (1825-1916). La sépulture contient encore les dépouilles mortelles de leur fille Jeanne Knaff (1882-1965) et de son époux Hubert Campill (1872-1934) ainsi que celles de leur fille Marie Madeleine (1904-1976). Jean Knaff était originaire de Larochette où il exploitait avec son frère Charles la « manufacture royale grand-ducale de draps » fournisseur officiel du Roi-Grand-Duc. Après des périodes successives d’agrandissement et d’expansion, l’entreprise ayant 70 ouvriers, fut rachetée en 1894 par la tricoterie Godchaux Frères de Schleifmuhl. Knaff fut représentant du secteur de la draperie au sein de la Chambre de Commerce. De 1871 à 1890 il fut bourgmestre à Larochette. Il siégeait à la Chambre des Députés de 1872 à 1889. Il fut distingué chevalier d’ordre de la Couronne de Chêne et de l’Ordre Léopold de Belgique. Il est décédé à la Fondation Pescatore. Sa fille Jeanne avait épousé Hubert Campill (1872-1934), originaire d’Echternach. Après ses études de droit, celui-ci était entré au barreau de Luxembourg en 1895. Il a pris la fonction de bâtonnier à plusieurs reprises. Il fut à l’origine des cycles de conférences du jeune barreau existant encore aujourd’hui. Il a été distingué comme chevalier de l’Ordre de la Couronne de Chêne. Il est décédé à Bad Nauheim au cours d’une cure de santé.

Le monument datant de 1913 présente un cénotaphe en granit labrador rose signé par le marbrier et sculpteur Hubert Jacquemart. Ce marbrier établi à Luxembourg-Gare vendait également des cheminées et bustes, mais confectionnait également des autels. Il a réalisé par ailleurs le monument du Souvenir à la place de la Constitution. Le cénotaphe s’élève au centre de la sépulture dont les côtés sont fermés par une lame en granit poli. Des bornes angulaires tiennent des barres en bronze sur les côtés latéraux et arrière. La sépulture ne présente ni crucifix, ni bénitier. L’inscription funèbre en lettres de bronze est initiée par une croix à haut-relief et se clôt par l’acronyme R.I.P. Sur la face arrière est gravée « concession à perpétuité », un statut remplacé en 1972 par le caractère renouvelable du terme d’une concession.