Rapport analytique

Retransmission en direct de la séance

Incendie au Parking « Rousegäertchen »

Question par Tom KRIEPS

J'ai l'honneur de vous saisir d'une question urgente concernant l'incendie au Parking Rousegäertchen, dont l'origine n'est pas encore élucidée à ce jour. Je me pose cependant une question sur l'équipement de ce parking en dispositifs de sécurité.

Sauf erreur de ma part, ce parking n'est pas équipé d'un dispositif « Sprinkler ». Une installation de ce genre peut, le cas échéant, limiter le feu au véhicule incandescent ou au moins le limiter au véhicule voisin. Je ne parle pas du fait que le feu a pu mettre en danger la structure de l'immeuble alors qu'il a perduré un certain temps.
En outre, un système d'évacuation de gaz aurait pu éviter des dangers et dommages pour la santé des êtres humains. D'où mes questions qui me semblent urgentes :

  • Est-ce que le Parking Rousegäertchen était-il équipé d'un système Sprinkler et/ou d'un système d'évacuation rapide de gaz ?
  • Dans le cas contraire, une pareille installation ne serait-elle pas souhaitable si elle ne serait pas obligatoire ?
  • Une pareille installation incomberait-elle au propriétaire ou à l'exploitant ?
  • Quelle est la situation dans les autres parkings souterrains de la Ville appartenant à cette dernière ?

Réponse par LYDIE POLFER

Mme le bourgmestre–président répond qu’uniquement le niveau -3 du Parking « Rousegäertchen » était pourvu d’un système d’extinction automatique à eau, à l’exclusion des niveaux -1 et -2. Cette configuration correspond à l’autorisation d’établissement délivrée en 1984. Par ailleurs, un système d’évacuation rapide des gaz est présent à tous les niveaux du parking.

Selon les normes actuelles, le système d’extinction automatique à eau est obligatoire à tous les niveaux et l’installation de ce système est une obligation incombant à l’exploitant.
Ce parking, suite à un appel de candidatures, a été construit par Lux-TP avec une concession d’exploitation datant du 09.07.1980, approuvé par le conseil communal en date du 14.07.1980 et venue à terme en 2012. En 2012, le parking est devenu propriété de la Ville et l’exploitation a été confiée par appel à candidatures à la société du Parking des Martyrs SA, actuellement Lithopark SA. Du point de vue juridique, la situation est néanmoins tout à fait claire, puisque l’installation d’un système d’extinction constitue une responsabilité de l’exploitant.

Tous les autres parkings appartenant à la Ville sont équipés d’un tel système, mais pas toujours à tous les niveaux. Ainsi :

  • Le Parking Knuedler en est pourvu aux niveaux -3, -2 et -1, mais pas au rez-de-chaussée, au niveau de l’entrée et de la sortie.
  • Au parking de la place du Théâtre, un système d’extinction est installé uniquement aux niveaux -3, -4 et -5, mais non aux niveaux -1 et -2.
  • Tous les autres parkings appartenant à la Ville en sont équipés à tous les niveaux ; il s’agit des parkings de construction plus récente, à savoir le Parking de la rue du Fort Wedell, le Parking Monterey, celui de la Rocade, de la Piscine de Bonnevoie, celui du Tramsschapp et le Parking Schuman.
  • En ce qui concerne le Parking Bouillon et le Parking Stade, le système n’est pas installé car il n’est pas obligatoire pour les parkings non souterrains.

Le collège échevinal n’envisage pas de rouvrir le Parking « Rousegäertchen » à court terme, mais projette de le réaménager complètement et de le mettre en conformité avec les normes de sécurité actuelles, après vérification de la stabilité structurelle et en suivant les conseils et instructions de l’ITM.

Panne de la station d’épuration de Beggen

Question par Linda Gaasch

Selon les informations diffusées aux médias, l'eau de l'Alzette a été contaminée suite à une panne à la station d'épuration de Beggen survenue la nuit du vendredi 13 au samedi 14 septembre.
En effet, les eaux usées provenant de la station d'épuration de Beggen se sont déversées sans contrôle dans l'Alzette, avec des impacts sévères sur l'environnement et la vie aquatique, provocant, entre autres, Ia mort de plusieurs centaines de poissons. Dans ce contexte, je souhaite soumettre les questions suivantes au Collège échevinal :

  • Quel a été le déroulement exact des faits ?
  • Est-ce que la cause du problème survenu à la station d'épuration de Beggen était une erreur technique ou humaine, ou les deux ?
  • Pendant combien de temps les eaux usées se sont déversées sans contrôle dans l'Alzette ? A quel moment exact est-ce que cette erreur a-t-elle été constatée ?
  • Quelle était la réaction à cette panne et quel était le temps de réaction ? Quel était le plan d'urgence et comment a-t-il été mis en place?
  • Quelle est la quantité d'eaux usées qui s'est déversée dans l'Alzette ? Quel est l'impact pour I'environnement ? Quel est l'impact sur les écosystèmes ? Quel est l'impact sur la vie aquatique ?
  • Quelles mesures vont être mises en place afin de remédier à cette contamination de l'eau de l'Alzette ?
  • Dans combien de temps ces mesures vont être efficaces? Quel est le coût estimé de ces mesures ?
  • Est-ce que d'autres communes sont impactées par cette contamination ? Le cas échéant, comment est-ce que les communes vont coopérer afin de décontaminer l'eau et restaurer les écosystèmes ?
  • Quelles sont les conséquences que le collège échevinal tire de ces évènements ?
  • Est-ce que de telles pannes risquent de survenir à d'autres endroits ? Quels sont les plans du collège échevinal pour y remédier ?

Réponse par Simone Beissel

Mme l’échevin Simone Beissel annonce qu’en guise de remarque générale, il convient de préciser premièrement que la station d’épuration de Beggen date, dans sa configuration actuelle, de 2011.  Sa capacité maximale correspond à celle d’une agglomération de 210.000 habitants équivalents. Elle fonctionne de manière entièrement automatique, de telle sorte qu’une présence permanente du personnel n’est pas indispensable et était jusqu’à présent assurée en dehors du service par roulement du lundi au vendredi. En cas de dysfonctionnement, les responsables sont automatiquement alertés par SMS ou par e-mail.
En deuxième lieu, il s’agit de préciser que la station est équipée d’un by-pass ou, dans le jargon technique, d’une vanne de réglage qui a été installée afin de permettre l’écoulement d’eaux non traitées directement dans l’Alzette en cas de fortes inondations. Cette vanne est toujours restée fermée au cours des deux dernières années et n’a jamais servi pendant ce laps de temps.

Le vendredi 13 septembre au soir, l’unité de contrôle signala un dysfonctionnement du système d’exploitation et les techniciens et les électriciens se rendirent immédiatement sur place pour le réparer et qu’effectivement le problème semblait réglé après leur intervention. Cependant, vers 23 heures, le système informatique ouvrit de manière inexplicable la vanne qui était fermée depuis longtemps et à ce moment, de l’eau prétraitée par l’installation de dégrillage, puis par le séparateur de sable et de graisses se déversa dans l’Alzette. L’eau prétraitée s’est donc écoulée vers l’Alzette par la vanne qui s’était ouverte de manière inattendue au lieu de subir le traitement biologique prévu.

Le samedi 14 septembre, vers 18.45 heures, la pollution fut remarquée en aval de la station. La vanne fut immédiatement refermée à 19.06 heures et reste solidement fermée. Il s’agit donc d’une erreur purement technique.
Pendant la nuit, les analyses se sont poursuivies afin de détecter l’origine exacte de l’erreur constatée au niveau du système informatique.
Un volume estimé à 19850 m3 d’eau polluée s’est déversé dans l’Alzette et des centaines de poissons ont péri, non pas à cause d’une éventuelle pollution chimique, mais parce que la charge polluante était trop importante, de sorte qu’un manque d’oxygène s’est produit.

La Ville s’est immédiatement mise en rapport avec l’administration de la gestion de l’eau et suite à ces consultations, un bureau étranger d’experts a été chargé par la Ville de dresser une étude évaluant les conséquences de la pollution sur la flore et la faune aquatiques et de faire des propositions quant à la réparation des dégâts. Malheureusement, la charge polluante a été assez importante du fait que l’Alzette était à un niveau assez bas comme conséquence de la saison estivale. La pollution a été remarquée jusqu’au niveau de Mersch. Les communes de Walferdange, Steinsel, Lintgen, Lorentzweiler et Mersch ont donc été affectées et immédiatement contactées afin d’œuvrer ensemble aux mesures les plus urgentes.

Cependant, pour l’heure, l’administration de la gestion de l’eau ne peut pas encore dresser un tableau complet des dégâts.
L
a Ville projette d’installer un système de contrôle complètement indépendant du système informatique central, qui déclenchera l’alarme dès qu’une quelconque quantité d’eau non traitée s’écoule dans l’Alzette et qui permettra d’éviter à l’avenir des fuites importantes. De manière additionnelle, une présence sur place du personnel sera assurée également pendant les fins de semaine et celui-ci effectuera des contrôles visuels à l’intérieur de la station. Le système d’exploitation sera également vérifié pendant les fins de semaine et le système de téléalarme sera vérifié et renforcé.

En dernier lieu, le rapport, dès qu’il aura été complété, sera d’abord transmis à l’administration de la gestion de l’eau et au Ministère de l’Environnement.

Fermeture du bureau de poste à Bonnevoie

Question par David Wagner

Le groupe POST a annoncé le 12 septembre dernier par voie de presse la fermeture du bureau des postes de Bonnevoie à partir du 30 septembre.
Le plus grand quartier de la Ville perd ainsi son seul bureau des postes et les usagers sont invités à se rendre au "Point Post" du supermarché Cactus pour régler leurs affaires postales courantes. Pour les opérations financières, ils devront se déplacer au siège du quartier de la Gare.
Le groupe POST poursuit ainsi la privatisation de ses services et réduit davantage encore l'offre de service public aux citoyennes et citoyens. Ce sont particulièrement les personnes âgées non familiarisées avec les automates de retrait d'argent et avec les services par voie électronique qui seront touchées négativement par cette fermeture.
Dans ce contexte je voudrais poser la question urgente suivante au collège des Bourgmestre et Échevins :

  • Le collège a-t-il été informé à l'avance de cette fermeture ?
  • Comment y a-t-il réagi ?
  • Quelles démarches sont envisagées ?

Réponse par Lydie Polfer

Mme le bourgmestre–président affirme qu’effectivement la Ville était intervenue auprès de la direction des P&T avant l’annonce publique de la décision de fermer le bureau de poste de Bonnevoie. Suite aux rumeurs qui avaient commencé à courir à ce sujet un certain temps à l’avance, le collège échevinal s’était adressé par lettre du 6 décembre 2017 à la direction et s’était prononcé contre cette fermeture étant donné qu’il estime qu’il est primordial que le quartier le plus important de la ville conserve un bureau de poste.
Cette lettre mentionne entre-autres que « si une telle fermeture faisait effectivement partie des projets de l’entreprise des P&T, le collège échevinal se permet toutefois d’attirer votre attention sur le fait qu’il est important que le plus grand quartier de la Ville avec une prédominance résidentielle continue à disposer d’un bureau de poste offrant les services usuels. ». Malgré cela, la direction des P&T a malheureusement persévéré dans ses intentions, mais le collège échevinal n’a pas changé d’avis à ce sujet et trouve que Bonnevoie aurait dû conserver son bureau de poste.

Enfin, le collège échevinal pourrait adresser un nouveau courrier à la direction des P&T pour marquer une nouvelle fois son opposition à cette fermeture, si des personnes devaient l’approcher en ce sens qu’elles seraient fortement mécontentes des services de rechange qui ont été mis en place par les P&T 

Chiens dans la Ville de Luxembourg

Question par Tom Krieps

J'ai l'honneur de vous poser une question conformément à notre règlement d'ordre intérieur.
Une des composantes des attroupements de personnes sans domicile fixe, que l'on retrouve dans différents endroits de la ville, sont les chiens qui les accompagnent.
Sans vouloir entrer dans le détail du caractère plus ou moins déplorable de ces bêtes, il reste que la loi astreint les propriétaires à un nombre d'obligations comme des vaccinations antirabiques et une assurance.

  • Est-ce que la Ville procède à des contrôles pour vérifier si ces conditions sont remplies auprès des chiens de la ville et ceux des personnes sus-indiquées en particulier ?
  • Quelles mesures la Ville prend-elle pour le respect des dispositions de la loi de 2008 sur les chiens ?

Réponse par Patrick Goldschmidt

Monsieur l’échevin Goldschmidt répond que selon la loi modifiée du 9 mai 2008 sur les chiens, tout propriétaire est tenu de déclarer son chien aux autorités communales de son lieu de résidence. Il doit également apporter un certain nombre de documents et en échange il reçoit un récépissé attestant que tout est en règle. Tout propriétaire de chien doit par conséquent être en mesure de produire ce récépissé sur demande. Toujours est-il que, fréquemment, les propriétaires se trouvant avec leurs chiens sur le territoire de la Ville ne sont ni résidents de celle-ci, ni d’une autre commune luxembourgeoise. Dans ce cas-ci, les autorités de la Ville ne sont pas en mesure de vérifier si les chiens sont vaccinés ou si leurs propriétaires disposent d’une assurance, car la loi n’accorde pas ce pouvoir de contrôle aux autorités communales.

Si des habitants de la Ville devaient noter la présence de chiens susceptibles de causer des problèmes, la loi sur les chiens leur offre la possibilité de dénoncer cette situation à la commune. Le bourgmestre fait alors intervenir l’Administration des services vétérinaires qui est tenue de s’en charger.

Pour être complet, il faut rappeler qu’au titre des articles 22 et 23 de la loi relative aux chiens, les seules personnes habilitées à constater des infractions à cette loi sont les agents de la carrière du médecin vétérinaire de l’Administration des services vétérinaires, les officiers de la Police judiciaire, les agents de la Police grand-ducale, les agents de l’administration des douanes et accises et les agents de l’administration des eaux et Forêts. La Ville ne dispose donc pas des moyens légaux nécessaires pour assurer un contrôle strict de la législation sur les chiens.

Parrainages d’arbres dans la Ville

Question par François BENOY

La ville de Luxembourg compte environ 20 000 arbres, dont un certain nombre se trouve aux abords de la rue. En tant que donneur d'oxygène, filtre à poussière et lieu d'habitation pour certaines espèces, ils jouent un rôle majeur. Cependant, surtout la partie basse du tronc est souvent en mauvais état en raison de certains facteurs tels que le manque d'espace, la forte compaction du sol, le dépôt d'ordures, le parcage de vélos et les excréments de chiens.
Afin d'améliorer les conditions des arbres, d'accroître la biodiversité, d'embellir l'espace urbain et d'impliquer les habitants, il existe dans de nombreuses localités (par exemple, Dudelange, Differdange, Bettembourg, Bâle, Cologne, Nuremberg …) la possibilité de parrainer un arbre. Dans ce contexte, l'administration lance un appel aux citoyens pour qu'ils prennent en charge le parrainage d'un arbre, consistant à le planter, le cultiver et éventuellement l'arroser. La ville à son tour marque et clôt les parcelles et offre des conseils. Dans certains endroits, elle remet même des semences ou des bons d'achat.
Compte tenu de cela, je me permets donc de poser les questions suivantes au collège des Bourgmestre et Échevins :

  • La Ville pourrait s’imaginer d’introduire sur son territoire des parrainages d’arbres dans le cadre desquels les citoyens planteraient, soigneraient et éventuellement arroseraient les entourages des arbres urbains, tandis que la Ville marquerait et clôturerait ces arbres et prodiguerait des conseils ? Si oui, quand est-ce que ce projet pourrait-il être mis en place ? 
  • Quelles autres mesures la Ville entreprend ou projette pour soigner les entourages des arbres ?

Réponse par Serge Wilmes

Monsieur l’échevin Wilmes garantit que le collège échevinal fait tout son possible pour soigner et conserver la population urbaine d’arbres ! La Ville compte effectivement 20000 à 21000 arbres urbains et leur nombre s’accroît constamment. Elle est d’ailleurs la seule commune du pays à disposer d’un cadastre des arbres répertoriant chaque arbre urbain, tout comme son état, ce qui constitue une mesure très utile. Les suggestions concernant l’amélioration de l’état des arbres sont évidemment les bienvenues.

De plus, le Service Parcs compte plus de 200 collaborateurs et effectue un bon travail, mais ne peut pas tout garantir. En collaboration avec le Service Voirie, il maintient en bon état les couronnes d’arbres, tandis que ce dernier s’occupe de leur l’entourage.
Pour cette raison, le collège échevinal accueille favorablement l’idée du parrainage d’arbres et d’une manière générale celle d’une plus grande implication des citoyens dans le contexte du maintien des arbres et dans ce contexte, le collège échevinal a chargé le service des parcs de préparer un projet pilote. L’on pourrait éventuellement profiter de cette initiative pour la mettre en corrélation avec l’idée de la création d’un conseil des parcs lancée par la fraction des socialistes dans le cadre de la renaturation de la Pétrusse. (1a/2019/5-5)

Déchets sur le territoire de la Ville

Question par Elisabeth Margue

Je fais suite aux débats relatifs au « rapport environnemental 2017 et plan d'action environnemental 2018 » tenus lors de la session du 11 mars dernier et portant plus précisément sur la gestion des déchets sur le territoire de la Ville de Luxembourg.
Lors de ces débats, Monsieur l'Echevin Patrick Goldschmidt a évoqué l'idée d'un projet pilote visant à permettre aux particuliers de trier directement les déchets sur les places publiques. Un tel projet correspondrait en effet à ce qui avait été envisagé lors de la déclaration échevinale, à savoir l'installation de poubelles à tri sélectif à titre d'essai à certains endroits spécifiques.
Aux termes de la déclaration échevinale, la mise en place de mini-centres de recyclage avec surveillance dans différents quartiers avait encore été prévue.
En vue de cela, je me permets d'adresser les questions suivantes au collège échevinal :

  • Le collège échevinal peut-il fournir de plus amples détails au conseil communal concernant les types d'endroits qui seront visés, les types de déchets qui seront visés, l'état d'avancement de la préparation de ce projet pilote ?
  • Le collège échevinal envisage-t-il de remplacer les containers existants par des conteneurs souterrains aux endroits où ceci est possible ?
  • La mise en place de poubelles à tri sélectif est-elle envisageable lors des grandes manifestations organisées dans des prochains mois sur le territoire de la Ville de Luxembourg, tels que le ING night marathon ou la Schueberfouer ?
  • Qu'en est-il du projet de la mise en place des mini-centres de recyclages ?

Réponse par Patrick Goldschmidt

Monsieur l’échevin Goldschmidt répond que dans le cadre des débats relatifs au « rapport environnemental 2017 et plan d’action environnemental 2018  », le collège échevinal avait effectivement annoncé des efforts supplémentaires en matière de gestion des déchets et que par conséquent il a chargé le Service Hygiène d’élaborer un projet pilote à mettre en œuvre en deux endroits différents, premièrement à la Kinnekswiss et deuxièmement au Campus Geesseknäppchen. La mise en œuvre de ce projet pilote n’est pas aussi aisée qu’elle n’y paraît. A titre d’exemple, les jeunes fréquentant les écoles du Geesseknäppchen consomment fréquemment des plats à emporter dont les emballages ne sont pas faciles à trier.
A cet endroit la Ville va donc d’abord mettre en place des conteneurs permettant de recycler d’une part les matières plastiques et d’autre part les boîtes métalliques et à la Kinnekswiss, elle va également mettre en place des conteneurs et en tester l’acceptation par les usagers, sachant qu’il y a pendant toute l’année un nombre important de passants, dont beaucoup de jeunes qui sont a priori disposés à effectuer le tri des déchets dans l’espace public.

Concernant l’installation de conteneurs souterrains, notamment près des aires de jeux, il faut savoir qu’ils ne conviennent pas à tous les endroits. D’une part, la présence d’un chantier dans leur voisinage risquerait d’en entraver l’accessibilité et d'autre part, ils ont également un volume limité ou invariable, contrairement aux conteneurs en surface. On ne peut donc pas les réaliser partout du jour au lendemain, mais on pourrait envisager de les imposer dans le cadre des PAP futurs ou de projets de construction d’immeubles résidentiels sur le territoire de la Ville, non seulement pour les déchets recyclables mais éventuellement même pour le tri des déchets résiduels. Ainsi, la Ville tâchera de lancer un projet pilote, peut-être l’année prochaine, en tenant compte du principe pollueur-payeur.

Au sujet du tri sélectif à l’occasion des grandes manifestations, il faut différencier selon si les utilisateurs sont les consommateurs finaux ou les exploitants ou organisateurs ou forains. D’une manière générale, la Ville encourage l’évitement des déchets et dans le cadre de manifestations organisées par les associations sur le territoire de la Ville, celle-ci mettra à disposition plusieurs lave-vaisselle mobiles (« Spullweenecher  ») pour décourager l’utilisation de vaisselle et de couverts en plastique ou en carton.
Se pose alors la question de l’exploitation des
« Spullweenecher  » et de la mise à disposition des couverts et ainsi de suite. On est donc en train de faire le choix des manifestations susceptibles d’utiliser ce dispositif à titre d’essai et un règlement d’utilisation est en voie d’élaboration.

Finalement, la Ville dispose sur son territoire de 65 emplacements destinés aux conteneurs. Ce ne sont pas des centres de recyclage, mais ils permettent déjà de recycler une grande partie des déchets, sans que les riverains soient obligés de se déplacer au centre de recyclage à la route d’Arlon. Par ailleurs, le collège échevinal envisage de mettre en place des mini-centres de recyclage, mais là encore, il faut trouver les emplacements adaptés et cela risque d’incommoder les riverains.
En tout cas, un projet est en voie d’élaboration et dès que les services compétents seront prêts, le collège échevinal en référera au conseil communal. Pour finir, il s'agit de garder à l'esprit que le recyclage est une matière vaste et complexe et qu’une réponse écrite plus détaillée sera distribuée à toutes les fractions représentées au conseil communal.