Rapport analytique

Retransmission en direct de la séance

Projet pour l’ancien commissariat de police de la Gare à la rue Glesener

Question par François BENOY

Intermédiairement prévu pour héberger l'incubateur « House of Start-ups », qui ouvrira bientôt ses portes dans le bâtiment « le Dôme » dans la rue du Laboratoire, la vocation future du bâtiment de la police de la Gare à la rue Glesener est actuellement inconnu.
Au conseil communal du 10 juillet 201 7, vous avez annoncé que le conseil échevinal va « étudier comment négocier une fin prématurée d(u) bail (sur l'exploitation du parking qui va jusqu'en 2024) contre paiement d'une indemnité en vue de détruire le bâtiment et de réaliser en cet endroit un nouveau projet de logement. Une autre possibilité consisterait à y réaliser des travaux de rénovation et de réaménagement en vue d'y installer des logements. Dans ce cas il s'agit de voir ce qui sera justifiable du point de vue coût. Le collège échevinal en fonction favorise plutôt la première option. En tout cas le site se prêterait bien pour un projet immobilier alors qu'il est bien situé du point de vue accessibilité et qu'il jouit d'un bon raccordement au transport public. »

Dans ce contexte, je souhaite soumettre les questions suivantes au Collège échevinal :

  • Quel est le projet actuel du conseil échevinal pour cette importante parcelle appartenant à la Ville de Luxembourg à la rue Glesener ?

Réponse par Lydie POLFER

Mme le Bourgmestre répond qu’à un certain moment il était prévu d’aménager ledit immeuble pour les start-ups, et la Ville avait déjà entamé le désamiantage, mais finalement ce projet a été abandonné en raison du coût exorbitant des travaux de réaménagement. Récemment il y a également eu une visite des lieux avec les responsables de « Hariko ».
Actuellement l’immeuble ressemble à un bâtiment en gros-œuvre et il reste de grands investissements à faire en vue d’une utilisation. Le collège échevinal préfère donc se concentrer sur le moyen de sortir de la convention avec l’exploitant du parking qui court jusqu’en 2024. Ceci semble être la seule solution raisonnable, quitte à devoir indemniser l’exploitant pour le manque à gagner.
Abstraction faite du coût exorbitant pour aménager des logements dans l’immeuble actuel, il faut admettre que l’architecture n’est pas adaptée à une telle affectation.

Du moment que la Ville a réussi à sortir de la convention précitée, un projet de logements avec commerces au rez-de-chaussée pourra être réalisé sur ce site.
L’école privée Fieldgen a également lancé un projet pour agrandir un restaurant et qu’elle aurait besoin dans ce contexte d’une petite partie du terrain. Enfin, des discussions restent à être menées à ce sujet.

Évolution future du quartier Kirchberg

Question par Paul Galles

Le 22 mars dernier a été présenté le projet du futur aménagement du quartier Kirchberg, depuis lors repris par tous les médias, un projet ambitieux et fort intéressant qui augmentera substantiellement aussi bien le nombre de résidents (de 3600 actuellement à 22000 à long terme) que d'actifs (de 38000 actuellement à 65000 à long terme). Il est fort important que cette évolution aide à tendre vers un meilleur équilibre entre résidents et actifs, bien que la différence entre résidents et actifs en chiffre absolu augmente d'environ 34400 actuellement à 43000 à long terme, donc plus de 8000 ; c-à-d. : l'effet de ciseaux n'augmente plus avec la même vitesse, mais ne diminue cependant pas encore. Ceci dit, j'aimerais poser la question suivante au collège échevinal : 

  • Quels sont les moyens d'intervention de la Ville de Luxembourg par rapport aux ministères du logement et du développement durable et des infrastructures et par rapport du « Fonds du Kirchberg » pour plaider en faveur de notre but majeur de fermer l'effet de ciseaux entre actifs et résidents ?
  • De quels terrains la Ville de Luxembourg est-elle propriétaire sur le plateau du Kirchberg sur lesquels elle pourrait construire des logements ?
  • Parallèlement à la mission du « Fonds de la rénovation de la Vielle Ville » celle du « Fonds Kirchberg » est-elle limitée ? Si oui et si un jour elle venait à terme, que signifiera-ce pour la Commune de Luxembourg ?
  • Le Kirchberg a vu naître des projets participatifs très intéressants, notamment le « Quartier Stuff ». La ville pourra-t-elle favoriser la création de tels projets dans les nouveaux quartiers du Kirchberg et prendre ces initiatives comme exemples pour tous les quartiers de la Ville ?

Réponse par Lydie POLFER

Mme le Bourgmestre renseigne que le Fonds d’Urbanisation du Kirchberg a été créé dans les années 1960 à un moment où pratiquement tout le plateau du Kirchberg a été exproprié pour les besoins des institutions européennes. Il est géré par un conseil d’administration mais se trouve sous la responsabilité politique du ministère du Développement Durable et des Infrastructures. Par ailleurs, le Fonds d’Urbanisation du Kirchberg est propriétaire des terrains et prend les décisions concernant leur affectation.

Dans les années 1990, la partie supérieure du plateau a été utilisée par les banques. Le Fonds a vendu les terrains sous emphytéose. Outre les institutions européennes et les banques, il y a beaucoup d’immeubles pour bureaux et un Centre Commercial qui y sont installés. Des terrains non encore bâtis se trouvent derrière le bâtiment RTL et il est notamment prévu d’y implanter le lycée Michel Lucius qui va libérer son site actuel au Limpertsberg. Un vaste terrain « Langfur » appartient partiellement au Fonds du Kirchberg, et partiellement à des propriétaires privés.
Un PAP sera élaboré en collaboration avec le Fonds et les propriétaires privés et favorisant les logements, mais prévoyant également des bureaux et des commerces. Le long du boulevard Kennedy, sur le côté droit en provenance du centre-ville, il est prévu de réaliser des projets de logements. Puisqu'il y a eu des réticences de la part des riverains du Weimershof dans ce contexte, il a été retenu de prévoir une bande de verdure de 30 mètres pour séparer les deux zones.

Il est à noter qu’Arcelor Mittal a encore prévu de réaliser un projet volumineux derrière le Centre de Conférences sur une surface de 55.000m2, comportant presque exclusivement des bureaux.

Le Fonds d’Urbanisation du Kirchberg ayant été créé par une loi de 1961 et puisqu'il transmets ses terrains par emphytéose de 99 ans, il est évident qu’il devra continuer ses activités jusqu’à cette échéance. Par contre le Fonds pour la Rénovation de la Vieille Ville a été dissous après avoir accompli sa mission. Par ailleurs, chaque PAP au Kirchberg devra être approuvé par le conseil communal.

Finalement pour préciser quels terrains appartiennent à la Ville, il y a lieu de citer la moitié des terrains au Schoettermarial dont la surface du PAP a été réduite, des petites surfaces aux abords du boulevard Konrad Adenauer, aux abords de la rue de Kirchberg et du boulevard Prince Charles, ainsi que des parcelles au « Langfur ». Sur les propriétés de la Ville plusieurs maisons sont en construction actuellement, soit 3 maisons rue de la Lavande et une maison unifamiliale au Val des Bons Malades.

Habitat participatif

Question par François BENOY

En vue des points suivants, je souhaite soumettre les questions suivantes au Collège échevinal :

Au printemps 2017, la Ville de Luxembourg a lancé deux projets d'habitat participatif (Bonnevoie et Belair). Cette initiative a connu un grand succès et a abouti à sept candidatures recevables pour les deux parcelles disponibles. Le 27 mars 2018, la commission de sélection a choisi les deux projets lauréats, qui sont maintenant en phase de planification des détails. La réalisation suivra…

  • Comment avancent les deux projets lauréats de ce premier projet d'habitat participatif ?
  • Quelles sont vos conclusions de la première expérience d'habitat participatif dans la Ville de Luxembourg ?

Les avantages de l'habitat participatif sont nombreux : des concepts innovants (sociaux et écologiques) avec une architecture et construction personnalisées, une baisse des frais généraux (15-20%) comparé à la promotion « classique », un vivre ensemble favorisé avec les voisins directs et le quartier. De plus, c'est une façon très rationnelle pour créer du logement sur des parcelles de la Ville, puisque la grande partie du travail est fait par le groupement même et non par nos services.

  • Considérant les nombreux avantages de l'habitat participatif, la pénurie de logements dans notre Ville et la disponibilité de roncier de la commune (par exemple des « Baulücken ») ; quand, comment et combien de projets d'habitat participatif selon le modèle de groupements la Ville lancera-t-elle à court et moyen terme ?
  • Quelle est votre avis sur le soutien, respectivement le lancement d'autres formes d'habitat participatif, notamment la coopérative ?

Réponse par Lydie POLFER

Mme le Bourgmestre affirme que jusqu’à présent l’expérience de l’habitat participatif a été positive et que deux projets ont été retenus.
Conformément aux prescriptions afférentes du cahier des charges, le collège échevinal a entendu récemment le groupe « Cohousing Bonneweg » présentant leur projet de construction qu’ils vont réaliser à Bonnevoie, rue Grenier. Cependant, le volet financier doit encore être clarifié et le règlement de copropriété devra encore être établi.
Le collège a donné son accord au projet tel qu’il a été présenté et ce dernier sera finalisé cet été. Dès lors, la construction pourra être entamée début 2019.

Par contre le deuxième projet de construction n’a pas encore été présenté au collège. Etant donné qu’il existe des réticences de la part des voisins, le collège a décidé de recevoir le groupe en vue d’en discuter. Par conséquent, le conseil communal sera tenu au courant du suivi.

Ecole du Kiem

Question par Joël Delvaux

En date du 17 juin 2018, le comité des parents d'élèves « École du Kiem », représentant plus de 500 parents des écoles fondamentales des quartiers du Kiem, Weimershof et Weimerskirch, ont attiré notre attention sur plusieurs problèmes d'infrastructures et logistique dans les établissements précités.
Voici les points urgents que je souhaiterai aborder :

  • Les températures insupportables dans les conteneurs servant de salle de classe. Les températures relevées, par le corps enseignant varient entre 260 et 360 lors de jours ensoleillés.
  • Les ressources d'enseignement actuelles insuffisantes en raison de l'augmentation du nombre d'enfants cette année.
  • Le passage pour piéton mal situé dans la rue Anne Beffort. A ce jour nous comptons déjà deux enfants accidentés lors du passage des conteneurs vers le foyer scolaire.

De ce fait, j'aimerais poser les questions suivantes au collège échevinal :

  • Quelles mesures sont envisagées par nos services pour résoudre le problème de température élevée dans les conteneurs de classes les jours de fortes chaleurs ?
  • Les écoles du Kiem faisant déjà face à une augmentation constante de nouveaux élèves, sans parler des nombreux logements encore en construction qui à terme apporteront d'avantage d'élèves potentiels pour « les écoles du Kiem », il semble plus qu'urgent d'agir. Quelle sont les plans prévus pour répondre aux besoins croissants en infrastructure et contingent pour le quartier du Kiem ?
  • Dans le souci de garantir une meilleure sécurité des enfants et d'éviter à l'avenir des accidents supplémentaires dans la rue Anne Beffort, n'est-il vraiment pas possible de déplacer le passage clouté en face des infrastructures scolaires ou du moins de prévoir des mesures de ralentissements comme p.ex. bacs à fleurs, dos d'ânes etc… ?

Réponse par Colette Mart

Mme l’échevin Mart indique que récemment elle a eu une entrevue avec une délégation de la représentation des parents des élèves du Kiem ensemble avec des représentants des services de l’architecte, de l’enseignement, des foyers scolaires, de la circulation et du parc. Etant donné que la population du quartier et partant le nombre des enfants a augmenté, les parents se posent des questions concernant la suffisance des infrastructures et du personnel. Effectivement l’audit visant les infrastructures et le calcul prévisionnel de l’évolution du nombre des élèves ont fait ressortir un taux de croissance plus élevé que celui qui avait été estimé quelques années avant.
Les plans élaborés pour une nouvelle école ont dû être adaptés ce qui a généré des retards dans la construction. Toutefois des constructions amovibles ont été mises en place pour l’école et le foyer scolaire, et une aire de jeux y a été aménagée.

Pour l’année scolaire 2017/2018 il y avait 6 classes pour le cycle1 et 2 classes pour le précoce et en vue de la prochaine rentrée, une classe supplémentaire a été demandée auprès du ministère de l’Education Nationale. Des classes supplémentaires sont également prévues pour les cycles 2-4.

En outre, les parents ont exprimé leurs doléances en rapport avec les températures élevées. Celles-ci sont effectivement en rapport avec le mode de construction, mais des solutions sont recherchées en collaboration avec le service de l’architecte. La possibilité d’installer des climatisations a été examinée, cependant, il faut savoir que celles-ci peuvent également générer des problèmes de santé pour les enfants et le personnel enseignant. Par conséquent, la mise en place de stores est analysée comme solution alternative. Avec cela, il est important de pouvoir bien aérer pendant les nuits, sachant toutefois que des fenêtres ouvertes peuvent constituer un problème de sécurité.

En ce qui concerne le trafic, il faut savoir que le Kirchberg est une zone 30 dans laquelle des passages pour piétons ne sont pas prévus, de sorte que la chaussée peut être traversée à tout endroit. Des agents municipaux sont en place aux endroits où les navettes s’arrêtent. Par ailleurs, il y a un passage pour piétons à l’intersection du boulevard Pierre Frieden et de la rue Anne Beffort, de sorte qu’il n’est pas opportun d’en prévoir un autre à une trentaine de mètres plus loin. De ce fait, il est partant recommandé que les enfants utilisent le passage pour piétons en place.

Finalement, les nouveaux plans concernant l’agrandissement du campus scolaire seront présentés au collège échevinal en automne, et les parents des élèves seront contactés pour en être informés en temps utile.

Foyer scolaire de la rue Verte à Cessange

Question par Sam TANSON

Suite à une question précédente du 28 février 2018, le collège échevinal m'a répondu en date du 5 mars 2018 que le nouveau foyer scolaire de Cessange rue Verte serait opérationnel après les vacances de Pâques. Or, suivant les informations dont je dispose, le foyer n'est toujours pas opérationnel et des rumeurs circulent qu'il ne le sera pas non plus après les vacances d'été. Des parents s'inquiètent de ne pas disposer d'une place dans le foyer scolaire pour la rentrée.
Par ailleurs la cour d'école serait toujours dépourvue de jeux.
Je vous prierai dès lors de répondre aux questions suivantes :

  • Pour quelles raisons le foyer scolaire n'est-il pas encore intégré dans les locaux de la rue Verte ?
  • Est-il correct que le foyer scolaire n'ouvrira pas à la rentrée en septembre?
  • Quelle incidence cela a-t-il sur les places disponibles dans le foyer scolaire, combien d'enfants sont actuellement sur la liste d'attente?
  • Quand est-ce que des jeux seront installés dans la cour d'école ?

Réponse par Colette Mart

Madame l’échevin Mart souligne que la présente question a déjà été posée, mais qu’il n’y a pas vraiment eu du nouveau depuis lors. Les services de la Ville ont fait les démarches requises pour obtenir l’agrément, mais la réponse de l’ITM, notamment le rapport de synthèse et l’approbation, de même que le feedback d’autres intervenants étatiques restent en attente.
Elle rappelle les informations fournies en février desquelles il résulte que depuis 2013 les conditions pour l’ouverture d’une maison relais sont très strictes. Les documents requis ne dépendant pas des services de la Ville, il ne peut par conséquent pas être annoncé à ce stade quand le foyer ouvrira ses portes. Précisément, il s’agit du contrôle final, qui est fait par d’autres instances.

Nonobstant ceci, l’espoir reste que le Foyer pourra ouvrir pour la rentrée en septembre.

Au sujet des inscriptions, il y a lieu de noter que si la nouvelle construction amovible dans la rue Verte peut être ouverte pour la rentrée en septembre, 6 enfants resteront sur la liste d’attente à Cessange. Bien entendu tous les enfants pour lesquels il n’y a pas une alternative de garde, seront acceptés.
Au cas où cette nouvelle structure d’accueil ne sera pas disponible pour la rentrée, 18 enfants resteront sur la liste d’attente. Dans ce cas, le conteneur installé dans la rue St. Joseph continuera à être utilisé.

Actuellement il y a 35 enfants sur la liste d’attente, mais celle-ci pourra certainement être réduite. Toujours est-il qu'il faut néanmoins prévoir une petite réserve pour des enfants sans alternative de garde qui seront déclarés pendant les mois d’été. 219 demandes ont été présentées pour la rentrée 2018/2019, et il y a une capacité d’accueil pour 266 enfants.
Compte tenu du personnel disponible, 213 enfants pourront être accueillis pendant l’heure de midi et 154 pendant l’après-midi. 24 places sont disponibles pour le précoce et 187 pour les autres cycles.

En dernier lieu, un retard est survenu en ce qui concerne la place de jeux, car la personne en charge du dossier a quitté le service de l’architecte en charge de son aménagement. Le dossier afférent est donc suivi par le Service Architecte en collaboration avec le Service Parcs.

Réponse par Lydie POLFER

Mme le Bourgmestre complète en disant que l’ITM sera relancée en vue de l’obtention du rapport requis.

Bâtiment historique de l’Hôtel des Postes au Centre Aldringen

Question par Sylvia Camarda

Depuis la semaine dernière le bâtiment historique de l'Hôtel des Postes est devenu un sujet incontournable dans les médias sociaux, journaux comme à la Chambre des Députés. Tout se tourne autour de l'avenir de ce bâtiment en style renaissance, construit en 1908-1910 par l'architecte de l'État, Sosthène Weis. Sachant qu'en 2017 un concours d'idées avait déjà été lancé pour donner à cet édifice classé un nouveau souffle, et que le projet de Vincent Callebaut avait été retenu, voulant faire de cet endroit un complexe mixte avec bureaux, magasins, appartements, couronnés par un dôme en verre, inspiré par le Reichstag mais ce projet fut par après rejeté. Sachant aussi que la Ville de Luxembourg voulait transformer le QG de l'Hôtel des Postes en un hôtel de luxe, mais que les travaux d'aménagement seraient d'une trop grande envergure, je me permets de poser les questions suivantes au collège échevinal :

  • Quel est l'avenir de ce bâtiment magnifique ?
  • Quelle sera la fonction de ce bâtiment ?
  • Est-ce que le projet de Vincent Callebaut est-il reconsidéré ?
  • Est-ce qu'un nouveau concours d'idées est-il envisageable ?
  • Est-ce que les lieux ne pourraient-ils pas être mis à disposition aux créateurs artistiques jusqu'à ce que les travaux de transformation débuteront, sachant qu'il y a un manque de salle pour les métiers des Arts au centre de la ville ?

Réponse par Lydie POLFER

Mme le Bourgmestre confirme que l’Hôtel des Postes est en effet un bâtiment historique inauguré en 1910, réalisé suivant les plans de l’architecte Sosthène Weis et construit par l’entrepreneur Achille Giorgetti, et qui se situe sur une partie de l’ancienne forteresse. En effet, depuis quelques mois, ce bâtiment est vide, puisque Post a décidé de centraliser ses bureaux à la Gare et à Gasperich. Néanmoins, l’administration des Postes veut garder un guichet au centre-ville.

En 2016 un concours a été lancé et le projet de Vincent Callebaut a été retenu qui avait prévu l’aménagement de magasins, de bureaux et de logements. Toutefois ce projet prévoyait une sorte de coupole avec verrière qui était disproportionnée par rapport à l’immeuble existant. Par suite, les services communaux ont rendu attentif que cette verrière n’était pas autorisable étant donné que le bâtiment se trouve dans le secteur protégé de la Ville Haute et bénéficie également d’une protection nationale. Les services techniques ont également annoncé des réticences concernant la terrasse avec arbres faisant partie du projet. La maquette a été présentée le 22 juin 2017 et le Service Urbanisme a demandé notamment de vérifier l’accès au restaurant situé dans la verrière, sans pour autant obtenir une réponse.
Lors d’une réunion qui a eu lieu le 22 juin 2017 en présence du ministre de l’Economie et du directeur de Post, la Ville a argumenté que ce bâtiment se situe à un endroit exceptionnel pour y aménager un hôtel vu le site se situant en plein centre-ville et la future connexion au tram. Le silence a duré jusqu’au 9 mai 2018 jusqu'à ce que le directeur de Post ait demandé une entrevue. Au cours de cette dernière il a ensuite argumenté qu’un hôtel était difficilement réalisable dans ce bâtiment, notamment en raison de la surdimension des chambres et pour des considérations de rentabilité. Il a néanmoins fait savoir qu’il pourrait accepter la décision de la Ville et de l’Etat voulant réaliser le projet hôtel.

Pour finir, le projet Callebaut était de toute façon abandonné et les architectes en charge du dossier en ont été informés. Il importe pour la Ville de donner la meilleure fonctionnalité à ce bâtiment et la suggestion d’une affectation temporaire aux besoins de créateurs artistiques est dans ce contexte une bonne idée, mais son acceptation tombe dans le domaine du ministre responsable des Postes.