Rapport analytique

Retransmission en direct de la séance

État d’avancement du chantier du tramway et l’avenir du quartier de la Gare

Question de Monsieur Gabriel Boisante

Le 13 décembre 2020 a été inauguré le tronçon du tramway entre le centre-ville et la gare centrale. Après la coupure du ruban, le rythme du chantier a ralenti. Il ne faut pas oublier les environs de la ligne de tram, notamment les habitants et les commerçants du quartier de la Gare, doublement sanctionnés par le chantier du tram et la crise du Covid-19. De nombreux commerces du quartier pourraient disparaître au cours de l’année 2021. Beaucoup de commerçants regrettent l’absence d’un soutien financier adéquat et surtout l’absence d’un dialogue avec Luxtram et l’absence de flexibilité de la part des équipes de chantier. Les riverains s’insurgent et s’impatientent de voir encore des palissades le long des trottoirs. L’accès est toujours difficile pour les piétons, notamment pour les jeunes familles et les personnes à mobilité réduite, et il n’y a toujours pas d’éclairage définitif. Quand le chantier sera-t-il terminé pour ce tronçon du projet du tramway ? Quand aura-t-on rattrapé les retards accumulés ? Quels moyens la Ville met-elle en oeuvre pour permettre à Luxtram de finir ce chantier avant l’été et de donner une lueur d’espoir aux habitants et travailleurs de ce magnifique quartier ?

RÉPONSE DE MADAME LE BOURGMESTRE LYDIE POLFER

Les travaux - réalisés par Luxtram - se poursuivent à un rythme soutenu. Non seulement il n'y a pas de retard, mais les travaux sont même en avance de 4 mois, leur fin étant prévue pour le 23 juin 2021. La Ville a fait pression sur Luxtram dans ce sens. Les premiers arbres ont été plantés ce matin sur la Place de Paris en présence de Monsieur le ministre François Bausch et de représentants de la Ville. À la fin de cette semaine, tous les arbres auront été plantés. Le budget supplémentaire prévu pour faire de la Place de Paris une des plus belles places de la Ville - entre autres avec des fontaines et un beau revêtement de sol - est de 3,5 millions d’euros. La nouvelle piste cyclable le long du tracé du tramway sur le tronçon Place de Metz-Place de Paris sera inaugurée le 2 avril.

Finition et de l’inauguration du nouveau stade de football et de rugby

Question de Madame Claudie Reyland

Les médias ont rapporté le 22 février qu’à l’issue d’une visite des représentants de l’UEFA dans l’enceinte du nouveau Stade de Luxembourg les 11 et 12 février 2021, il s’est avéré que l’état d’avancement des travaux ne permettait pas de réaliser un match test obligatoire dans des conditions réelles. Par conséquent, la tenue d’un premier match officiel dans le Stade de Luxembourg ne pourra avoir lieu le 30 mars 2021. Il semble s’agir surtout d’un retard de la mise en route du réseau informatique qui est indispensable au bon fonctionnement de l’infrastructure et dont dépendent toute une série de contrôles (vidéosurveillance, accès informatisé, WIFI, transmission TV, détection incendie). Il paraît que le dépassement du budget en 2019 était dû à une mauvaise gestion de la part du bureau de contrôle.

Le collège échevinal s’est-il donné des moyens supplémentaires pour s’assurer du bon avancement ainsi que de la bonne gestion des travaux ? Le collège échevinal était-il au courant du fait que les premiers tests du réseau informatique n’ont pas satisfait tous les acteurs concernés ? Quand ont eu lieu les premiers tests du réseau informatique ? Pourquoi le conseil communal et la commission consultative compétente n’ont pas été informés de ce problème ? Quand auront lieu les nouveaux tests ? La crise du Covid est-elle la seule raison des résultats insatisfaisants des premiers tests ? Le bureau de contrôle a-t-il commis des erreurs de suivi et/ou d’organisation concernant la mise en place du réseau informatique ? Quand aura lieu le premier match test en conditions réelles ? Quand le nouveau stade sera-t-il inauguré ?

RÉPONSE DE MADAME LE BOURGMESTRE LYDIE POLFER

Le collège échevinal avait déjà communiqué à ce sujet début janvier 2021. Il avait été envisagé d’inaugurer le nouveau stade le 30 mars 2021 par un match Luxembourg-Portugal. Le 22 février était la date annoncée début janvier par le collège échevinal pour décider si l’inauguration pourrait avoir lieu sous cette forme ou non. La visite technique de représentants de l’UEFA n’a rien changé à cela. Les représentants de l’UEFA ont estimé qu’il s’agit d’un stade magnifique et qu’on doit prendre tout le temps nécessaire pour que tout fonctionne parfaitement. Le collège échevinal a dû décider le 22 février que l’inauguration ne pourra pas avoir lieu le 30 mars. Il est impossible de dire à l’heure actuelle quand le premier match test aura lieu et quand le stade pourra être inauguré. Le collège échevinal avait espéré que le stade puisse être inauguré dans une ambiance festive avec beaucoup de spectateurs et surtout beaucoup de jeunes, mais cela n’est pas possible pour l’instant en raison de la pandémie.

Le prochain match international de football est prévu pour le 6 juin. Pour que l’inauguration puisse avoir lieu à cette date - ce qui est loin d’être certain -, un match test devrait être joué 3 semaines avant (soit vers le 15 mai) en conditions réelles, c.-à-d. que tout devrait se dérouler comme si les quelque 10.000 spectateurs se trouvaient dans le stade, et que tous les dispositifs de sécurité (police, vidéosurveillance, sociétés de gardiennage privées, etc.) devraient être fonctionnels.

La Ville avait chargé dès le début un coordinateur (la société Paul Wurth) de veiller à ce que les différents acteurs agissent de manière harmonieuse et coordonnée. La « Planungsgemeinschaft Nationalstadium Luxemburg », qui avait remporté le concours afférent en 2014, et le bureau d’architectes luxembourgeois sont responsables de manière solidaire de toutes les erreurs ou omissions éventuelles. La Ville veillera à ce que les responsabilités respectives soient assumées.

Le réseau informatique (la pose des conduites et des fibres ainsi que les connexions) n’a pas encore été complètement réalisé. La pandémie est en partie responsable et l’entreprise chargée des travaux en question a fait faillite pendant la pandémie. Une autre entreprise a été chargée de terminer ces travaux. Celle-ci s’efforce de s’en acquitter dans les meilleurs délais. La Ville espère que le réseau sera en place avant la fin mars et que le contrôle de toutes les fonctions qui en dépendent (p.ex. le système d’alarme incendie, le système d’arrosage de la pelouse, le chauffage, les caisses, les tourniquets et les nombreuses caméras de surveillance à installer à la demande de la Police grand-ducale) pourra alors commencer.

Utilisation d’engrais chimiques sur des parcelles communales louées à des agriculteurs

Question de Madame Linda Gaasch

Le conseil communal avait approuvé en date du 18 novembre 2019 la convention de location de terrains non aménagés à des particuliers. Ces lots ont une superficie totale de 26,84 hectares. Le bail sera renouvelé pour trois ans après les trois premières années s’il n'est pas résilié par la Ville ou par le locataire et expirera le 30 octobre 2028. Une annexe au contrat m’avait été transmise suite à ma question y relative dans le cadre de la réunion de la commission consultative concernée. Lors de la séance du conseil communal du 18 novembre 2018, j’avais demandé quelles étaient les conditions de location d'un tel terrain. La réunion annoncée de la commission de l’environnement n’a pas encore eu lieu.

Quel est le nombre de champs loués par la Ville à des agriculteurs et quel est le nombre de locataires ? Où se trouvent ces champs et comment sont-ils utilisés ? La Ville contrôle-t-elle de manière régulière si les agriculteurs respectent leurs engagements ? Existe-t-il des champs qui, en concertation avec la Ville, ne sont pas cultivés selon les conditions convenues, le locataire exploitant un autre champ de son exploitation selon ces conditions ? Où se situent ces champs et sous quelles conditions un tel échange est autorisé ? La Ville fait-elle le suivi de ces champs ? Quelles analyses ont été effectuées ces dernières années par la Ville ? À quelle fréquence et avec quels résultats ? De quels moyens la Ville dispose-t-elle en cas de non-respect des engagements ? Ces moyens ont-ils déjà été appliqués ? Dans quelle situation ? L'annexe 1 fixant les conditions relatives à la gestion des terres est-elle la même que celle jointe au bail de 2010 ? Le cas échéant, quels points de cette annexe ont été révisés ?

Question de Monsieur Guy FOETZ

Madame la conseillère Gaasch vient de résumer les questions les plus importantes. Je voudrais seulement ajouter que j’ai été abordé par une personne estimant que de nombreux engagements ne sont pas respectés de la part de certains agriculteurs. Je viens de faire distribuer aux membres du conseil communal des documents relatifs à des cultures de maïs sur le lot numéro 22. Ces documents prouvent clairement que de l’engrais azoté de synthèse y a été utilisé, étant donné que le maïs était haut de 3 mètres, et cela sous les mauvaises conditions météorologiques de l’été passé.

Réponse de Monsieur Laurent MOSAR 

La Ville de Luxembourg était une des premières communes à prévoir dans tous ses baux fermiers une interdiction de l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques. Il existe des conditions et des contraintes très strictes. Un accord explicite de la Ville est requis pour transférer le mode de culture d’un terrain loué par la Ville à un autre terrain. Les agriculteurs doivent indiquer dans ce cas leurs motifs. Aucune demande de transfert n’a encore été déposée à ce jour. La Ville surveille l’utilisation des surfaces non constructibles louées à des particuliers et à des sociétés en collaboration avec des experts externes. Ces derniers ont recommandé à la Ville de ne pas effectuer d’analyses chimiques des terrains concernés, étant donné que l’interprétation de ces analyses est souvent difficile, mais d’effectuer des contrôles visuels. Ces contrôles, effectués à des périodes typiques de la croissance des végétaux, peuvent révéler sur le terrain des signes indiquant l’utilisation de produits phytopharmaceutiques. En cas de non-respect des dispositions, la Ville contacte l’exploitant afin de rappeler le respect des conditions du bail fermier. Les contrôles visuels prévus pour le printemps 2020 ont malheureusement dû être annulés. Le collège échevinal est à la recherche d’un partenaire externe pour aider la Ville à réaliser ces contrôles. Cette recherche sera étendue au-delà des frontières nationales, car aucun prestataire luxembourgeois n'a manifesté d'intérêt. La responsabilité de ces contrôles sera confiée au nouveau « gestionnaire des espaces naturels », dont le poste vient d’être créé au sein de l’équipe du Délégué à l’environnement. Il est prévu d’effectuer ces contrôles en 2021. Les résultats pourront être présentés à la commission consultative compétente à la fin de l’année 2021.

Célébration des mariages

Question de Monsieur François BENOY

Selon le rapport annuel de l’état civil, 498 mariages civils ont été célébrés dans la capitale en 2019. Ce chiffre est à la hausse depuis l’année 2017 (379 mariages). La célébration civile gagne en importance. À Luxembourg-Ville, les mariages se font du lundi au vendredi. Serait-il envisageable de célébrer les mariages aussi lors de certains samedis, à l’instar d’autres communes ? La Ville d’Esch-sur-Alzette assure une transmission en direct des mariages (https://esch.tv/) et propose un enregistrement des célébrations. Une telle offre est particulièrement intéressante, vu le contexte multiculturel à Luxembourg-Ville et la pandémie actuelle. Le collège échevinal entend-il envisager une telle offre ? Afin de permettre la participation plus nombreuse de personnes à la célébration du mariage tout en respectant les gestes-barrières en vigueur, la loi permet actuellement de célébrer le mariage dans un édifice communal autre que la maison communale. Pourquoi la Ville de Luxembourg n’a-t-elle pas prévu cette possibilité ?

RÉPONSE DE MADAME LE BOURGMESTRE LYDIE POLFER

Depuis des décennies, tous les collèges échevinaux consécutifs, indépendamment de leurs couleurs politiques, ont adopté la même position à ce sujet. Cette position consiste à ne pas organiser de mariages le samedi, notamment pour des raisons organisationnelles (présence de fonctionnaires nécessaire). La Ville n’a pas été saisie à ce jour d’une demande relative à la transmission en direct d’un mariage. Une telle mesure soulèverait des questions de droit à l’image et de la protection des données à caractère personnel. Beaucoup de mariages sont filmés de toute façon par des particuliers qui y assistent. Le conseil communal avait décidé il y a quelques années que le Bierger-Center fait partie de la maison communale afin de permettre l’utilisation de la salle des cérémonies du Bierger-Center comme lieu supplémentaire de célébration des mariages, en plus de la salle des mariages de l’Hôtel de Ville. Cette disposition a suffi jusqu’à présent pour accueillir toutes les personnes souhaitant assister aux cérémonies, et cela dans le respect des mesures sanitaires applicables pendant la pandémie du Covid-19.

Visites des musées de la Ville par les écoles de la capitale

Question de Madame Claudie REYLAND

Presque toutes les institutions culturelles de la Ville étaient fermées en raison de la pandémie. Les musées sont restés ouverts plus longtemps que les théâtres et les salles de concert. La Commission consultative des droits de l’homme a souligné que « l’accès à la culture pour toutes et tous est un droit humain ». Il s’agit dès lors, surtout pendant la crise, de trouver des alternatives aux visites physiques de représentations de théâtre et de concerts. Madame la ministre de la Culture Sam Tanson a estimé, dans une interview accordée au « Quotidien » du 18 janvier 2021, qu’« il faut que ce soit normal pour les jeunes de se rendre dans un musée ou de monter sur scène et s’exprimer librement : une fois que vous avez ça, ce sont des choses qu’on ne vous enlèvera plus jamais dans toute votre vie. C’est essentiel. ».

Combien de visites de musées ont été organisées par les écoles et les foyers scolaires de la Ville de Luxembourg depuis le début de la crise du Covid (en respectant les règles sanitaires en vigueur) ? Le collège échevinal juge-t-il important de faire visiter les musées aux élèves de la Ville ? Les élèves sont-ils sensibilisés au sujet de l’importance de la culture dans la vie ? Sont-ils incités à visiter les musées et les autres institutions culturelles de la Ville (même en dehors des heures de cours) ? Ces questions, sauf la première, ne se posent pas uniquement en période de crise.

Réponse de Madame Colette MART

En ces temps, les activités culturelles ainsi que la convivialité et la stimulation intellectuelle qui y sont liées manquent beaucoup aux gens. Le Service Enseignement et le collège échevinal mettent beaucoup l’accent sur la culture. La promotion de la culture chez les enfants a été inscrite dans la déclaration échevinale. Un fonctionnaire a été embauché à cette fin il y a deux ans au sein du Service Enseignement après la décision du ministère de l’Éducation nationale de ne plus accorder à la Ville de poste spécifique. Le contact avec les musées de la Ville est très étroit et se fait surtout via le service pédagogique des musées. Afin d’épargner aux enseignants une charge administrative trop lourde, le Service Enseignement a comme seule trace les factures envoyées chaque année par les musées. Il y a eu 47 visites dans les deux musées de la Ville en 2019 et 19 visites en 2020. Il y a eu 190 visites du « natur musée » en 2019 et 63 visites en 2020. Le nombre de visites dans les deux musées de la Ville a augmenté à nouveau après le premier confinement, alors que le nombre de visites dans le « natur musée » est resté relativement bas jusqu’au mois de juin 2020. Cela est probablement dû à l’approche très proactive de nos deux musées, qui ont proposé aux enseignants des activités spécifiques. Le nombre de visiteurs au « natur musée » a augmenté à nouveau jusqu’au mois de novembre 2020. Il y a eu 19 visites du Musée national d’histoire et d’art (MNHA) en 2020, alors qu’il n’y a eu aucune visite des sites externes du MNHA (villa romaine, oppidum du Tëttelbierg, maison néolithique). Pendant la pandémie, le Service Enseignement n’a pas fait de promotion pour les sorties, mais l’offre a été maintenue sous les contraintes actuelles. Du matériel pédagogique a été transmis aux enseignants et ceux-ci ont également bénéficié d’un support virtuel de la part du Service Enseignement. Celui-ci espère que des visites pourront être organisées à nouveau à partir du 3e trimestre de l’année scolaire en cours.