Description

Mathias Manternach est né le 1 août 1805 à Larochette. Après ses études à l’Athénée de Luxembourg, il s’inscrit au séminaire épiscopal à Namur et fut ordonné prêtre le 21 mai 1828 à Münster en Rhénanie du Nord / Westphalie. Rapidement, Manternach fut nommé vicaire à la paroisse St Pierre (aujourd’hui Notre-Dame). Comme l’abbé Jean-Pierre Maeysz il soignait les malades du choléra en 1832 et fut nommé membre de la commission urbaine d’écoles. Son attention était explicitement vouée aux écoles des enfants pauvres. Il fut l’un des fondateurs de l’école-ouvrière Ste-Sophie pour les filles. Il propagea l’idée de création d’un pareil établissement pour les garçons issus de milieux défavorisés. En novembre 1833, Manternach suivit l’invitation du Gouvernement pour suivre des cours de théologie aux universités de Tübingen et de Munich. Il entreprit également plusieurs voyages d’études à l’étranger pour étudier l’organisation de l’enseignement primaire. Manternach était également membre du bureau de bienfaisance de la Ville de Luxembourg. En 1839, il accepta le poste d’aumônier et de professeur de religion à l’Athénée. Par arrêté du 19 février 1840, il fut, en complément de ses fonctions, élevé au poste de Conseiller supérieur des écoles.

En 1842 le Roi-Grand-Duc Guillaume le distingua par les insignes de l’Ordre de la Couronne de Chêne.

Le 24 février 1843 Mathias Manternach s’est éteint à Contern.  Le cortège funèbre de Contern au cimetière Notre-Dame fut impressionnant. « La bourgeoisie vint jusqu’aux confins de la commune au-devant du cortège : à son abord de jeunes demoiselles de la ville, habillées en pleureuses ouvraient la marche. Elles se jetèrent sur le cercueil en l’arrosant de leurs larmes comme s’il renfermait les restes du meilleur des pères » (NEYEN, Auguste, Biographie, luxembourgeoise t. 1, Luxembourg, 1860, p. 437). L’évêque-vicaire-apostolique présidait à la cérémonie religieuse. Le monument funéraire pour Mathias Manternach a été érigé sur initiative de ses élèves. Conçu en fonte, il représente un des monuments les plus modernes de l’époque, car il rend visible la beauté d’un nouveau matériau de construction.